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Le Liban avant l'occident

Ce qui arrive au Liban, arrivera à l'occident.

Il y a trois ans, déjà, j'avais alerté dans un modeste billet sur la situation du Moyen-Orient.

J'y évoquais la cécité volontaire qui était institutionnalisée en France, et la lucidité de quelques libanais.

L'article se nomme: "Fatwas et caricatures".

C'est un commentaire du livre éponyme de Lina MURR NEHME

J'y évoque aussi un libanais dont j'ai appris à apprécier le travail et l'honnêteté:

Claude EL KHAL à qui j'avais aussi consacré un billet de blog il y a trois ans.


Et maintenant je reviens, ni à la demande de l'un ni à la demande de l'autre, sur le Liban.



C'est parti d'un mot, de quelques lignes, dimanche dernier.

Une autre personne, à Beyrouth ou pas loin, avec qui j'ai échangé.

Et dont non, je ne vous donnerai ni le nom, ni la couleur (politique).


On se fait toujours avoir par un compliment quand il parait sincère.

Et franchement, je crois qu'il l'était réellement:

"C'est magnifique ce que tu écris là

Passe moi ton numéro whatsap

.../..."


Je n'avais pas Whatsapp.

En vérité j'ai Whatsapp, mais il m'a fallu l'installer sur un téléphone vide juste pour l'occasion. Pour une personne; ou presque.

Et vous n'avez pas ce numéro. Même ma famille ne l'a pas.


Très vite, je me suis rendu compte que l'écho, très lointain (2.500 kilomètres à l'Est) de ce que nous avons en France pour ce qui se passe au Liban en ce moment est largement assourdi.


Concernant le Moyen-Orient, il y a deux lobbies fabuleux qui retiennent l'attention du monde et des médias: Les Juifs (au sens large du terme), et les Palestiniens.

Ceci concernant deux pays, évidemment, qui sont Israël et la Palestine.

Rien que d'écrire Israël et/ou Palestine, vous passez instantanément dans les moteurs de recherche, et vous augmentez vos chances de vous faire tailler en pièces par l'un ou l'autre camp. Ou plutôt par les partisans des uns ou des autres.


Le Liban?

Je crois qu'il a fallu l'explosion du port de Beyrouth en août 2020 pour qu'on le situe à nouveau sur le globe.


Or le Liban est à mon humble avis bien plus important pour la France et les français que le détail des roquettes échangées dernièrement entre israéliens et palestiniens.


La situation libanaise - j'en ai pris conscience en revenant vers des amis et contacts libanais, est proprement catastrophique:

  • Crise politique (organisée).

  • Crise économique (une des plus importantes au monde depuis des années).

  • Catastrophe sanitaire.

Et enfin, crise militaire, qui s'avance, avec une occupation de territoire de moins en moins masquée.



Écrire sur un pays dont on n'est pas ressortissant, ce n'est pas évident.

Surtout quant on se contente de connaître le pays, mais sans y habiter, sans y vivre, sans en être originaire ou rattaché familialement.

Les seuls liens que j'ai avec le Liban sont de l'ordre du sentimental, du souvenir, de l'estime.

Ce sont là mes seuls titres pour vous en parler.


Je ne vais pas tout déballer ce soir.

Je ne vais pas aller plus loin.

J'ai demandé de l'aide à des ami(e)s, j'ai repris un abonnement au seul journal francophone de la région. C'est bien, mais c'est insuffisant pour arriver si vite au bout de l'entreprise.


Le journal en question, c'est évidemment "L'Orient - Le jour".

Ils font un super prix en ce moment, et ils donnent de très bonnes raisons de s'abonner:

Oui, je vous écris que c'est bien, et ce n'est pas le magnifique article de Caroline HAYEK lu cet après-midi (lisez-le si vous le pouvez) qui me fera changer d'avis.


Je vais rester modeste, prudent, respectueux, devant tous les talents que je connais, et ceux que j'ai découverts au cours de la semaine écoulée, pour vous parler du Liban de ce mois de juin 2021.

Après m'avoir lu, vous ne saurez peut-être toujours pas comment marche ce pays.

Mais peut-être que vous oublierez l'emporte-pièce quand vous en parlerez à l'avenir.


C'était quoi ce que j'avais écrit qui a servi de point de départ, déjà?

Ah oui... Le Liban:

"Le reste du monde ne sait plus ni pourquoi ni comment, mais il existe. Il est là.

Tout le monde le veut, mais il reste insaisissable, inclassable, incassable.

Juste là, magnifique dans l'adversité. Et sans doute exemplaire pour qui sait prendre le temps de le regarder..."


Vous venez de lire l'introduction.

Le reste suivra.

Commentez, critiquez, restez poli.

De toute façon, j'irai au bout de la démarche.

Envers et contre tout.


Didier CODANI

Shadow on Concrete Wall
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