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Le silence

Le silence de l'aimée

Est un meurtre tranquille


Il blesse sans tuer

Il inquiète et fait monter la fièvre


C'est comme un mur froid qui avance

Broie ce qu'il rencontre

Le tout sans faire de bruit.


Tahar BEN JELLOUN,

"Que la blessure se ferme",

Casablanca, 2012.


"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante"


Antoine de SAINT-EXUPERY,

"Le petit Prince"

New-York, 1943


Ce sont juste quelques mots au milieu d'une semaine de travail, et j'y ajoute les miens.


Parce que contrairement aux apparences, il faut parfois faire l'effort de se taire pour mieux se faire entendre.

Parce que rien n'est jamais gagné, et qu'il faut toujours prouver en premier.

Il faut aussi laisser du temps au temps.


45 jours c'est long. Long comme une traversée du désert. Long comme un moment d'observation à distance. Long pour se prouver son choix, ses convictions, sa confiance.

Pour laisser aussi la distance se creuser, les possibilités d'oublier s'affirmer, si besoin.


Il n'y a pas de danger à prendre du champ pour protéger... si nécessaire.

Le recul n'est pas l'oubli. Le recul n'est pas un effacement, quand la confiance existe.

Voir de loin permet aussi et surtout de voir venir, en sécurité.


Se redire encore et toujours que rien n'est jamais gagné d'avance; que l'arrogance ou l'orgueil n'ont pas leur place dans une vraie relation.


Quant aux hostiles, aux malfaisants, aux toxiques et autres blaireaux, les laisser loin dans une vie professionnelle comme dans une vie privée est le plus souvent une bonne chose.

"C'est à la fin de la foire que l'on compte les bouses"; et comme le disaient les Goums: "Rira bien qui rira le dernier".



Je retiens au bivouac de cette étape encore une fois; une fois de plus, une fois de mieux, Alfred de Musset, qui lui disait :

« Je ne sais où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne ».

Bises aux dames, à celle qui m'inspire et en qui j'ai confiance en premier.

Salut aux messieurs, à ceux qui ne trahissent pas en premier.

"Un so micca tantu"...

"Il n'y en a pas tant".


Didier CODANI



A Nice, ce mercredi 18 janvier 2023, dans le froid souriant de cette nuit d'hiver.


Shadow on Concrete Wall
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