En cette année 2021, le vrai Beaujolais entre amis fait son retour, un pot à la main.
Il le fait partout, y compris en QPV; là où nous le faisons, le curé de l'Ariane, Hugo et moi, depuis bientôt quinze ans: à l'Ariane, Quartier Prioritaire de la Politique de la Ville.
A Nice.
Le Beaujolais nouveau n'est pas vraiment une tradition, c'est plutôt une aventure commerciale française qui a merveilleusement réussi dans le monde entier.
L'an dernier, les restrictions dites sanitaires, le confinement imposé, masques et vaccins, faisaient craindre que cet esprit de convivialité, cette réunion de vrais amis et ces rencontres improbables et éphémères au bord d'un zinc de bistrot n'en prennent un coup.
Le coup, effectivement, a été rude.
Le coup a été pris.
Mais le coup a été bu. Dégusté, même.
Contre vents et marées, contre raisonneurs et politologues, l'appel à la joie de vivre au cœur de l'automne a plié de rire mais n'a pas rompu.
En cette année 2021, le 3e jeudi de novembre nous a permis de renouer avec l'esprit de rencontre, l'envie de rire, et aussi, dans le cas particulier du "Beaujolais du curé" de l'Ariane, l'envie d'aider, par un peu plus de lumière, d'aliments et de couleurs.
Étiquettes orange, vin rouge, nappe blanche... Des couleurs qui donnent vie à notre actualité; là où les sigles ZUS, ZSP, QPV, sur les cartes administratives feraient presque oublier celles qui servent à la belote entre amis.
Il y en a eu pour tous les goûts, de la rosette de Lyon au lonzu de Corse; mais aussi du lingot de chèvre jusqu'au Brie à la truffe. Sans oublier "la gazouze" aux agrumes comme disent ceux dans ce beau quartier de Nice qui ne boivent pas de Beaujolais, mais qui viennent quand même partager le pain et le fromage avec nous, simplement par amitié.
Merci en passant à Fatima, qui n'était pas venue en élue mais en amie.
Merci aussi à Olivier, qui est arrivé pile à l'heure; avec juste un jour de retard...
Nous étions à peine moins nombreux que d'habitude, finalement, et la qualité a remplacé la quantité.
Il faut bien dire que le lieu est unique, et que chaque année peut être la dernière, Hugo ayant atteint, on peut le dire car ça ne se voit pas sur les photos, les 75 ans.
Il a droit à un nouveau logement, sans les contraintes d'une association et d'une vie entière consacrée à:
"Transformer tous ceux qui entrent là en Princes".
Ou en Princesses, évidemment.
Ce moment hors du temps, hors de l'espace contraint des agendas, toutes les personnes que nous aimons n'ont pas pu y participer.
Alors, "pour finir les restes" (même si, de mémoire, le Beaujolais nouveau ne périme pas dans la semaine...) nous allons refaire une réunion, plus modeste, un jour très prochain.
Les invités malheureux au premier rendez-vous recevront un mot pour le second.
Longue vie au Beaujolais, avec Modération, dans le respect de la distanciation sociale, des gestes-barrières, des QR codes, des sens interdits, du code de la route, du code des débits de boissons... Sans oublier le Code de la Gourmandise (il existe) que les éditions Dalloz viennent de sortir.
:-)
Nous vivons une époque formidable, nous avons vécu un moment formidable.
Gardons l'esprit de rencontre, de l'ouverture et de la fête.
Bises aux dames, salut aux messieurs,
Didier
Ce 20 novembre 2021
P.S.: J'en profite pour remercier celles et ceux qui me lisent en France en général, en Corse en particulier, mais également en Autriche, en Belgique, au Canada, au Congo, en Grèce, et au Liban.
Sans oublier l'île de la Réunion et la Nouvelle-Calédonie.
Ces adresses exotiques ne sont pas des relais informatiques mais des amis, des amies que je connais, et que je tiens à saluer.
🇱🇧 Avec une prière pour le Liban, qui vit une très dure année... 🇱🇧
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