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Enfin septembre

"De toutes les rentrées politiques, c'est la mienne la plus grosse..."

J'ai résisté autant que je l'ai pu à l'envie de mettre cette "petite phrase" en illustration de mon billet à votre attention ce samedi.


Vous l'avez deviné, rien qu'à sa finesse, la phrase vient du plus illustre des élus de Nice.

Nous avons là en peu de mots, le témoignage de sa modestie voire de son humilité, joint à son sens de la formule choisie, chère à tout politicien communal.

Sans oublier l'humour de cour de récréation, sans doute involontaire, qui fait sortir la phrase au moment même de la rentrée scolaire.


A la place, je partage avec vous mon bouquet de fleurs du weekend.

Visiblement, si j'en crois le long article à la limite du publicitaire qui s'étalait dans les pages de Nice-Matin hier, s'envoyer des fleurs était de saison. Ne nous privons donc pas.


Le respect des droits d'auteur et du droit à l'image me retient de vous assener le pavé entier. Ce bref extrait devrait suffire à vous prouver que je n'invente pas cette citation... historique.


Prudemment, le chroniqueur de "Nice-Matin" a préféré prendre son gros titre dans des "éléments de langage" censés faire plus sérieux.


Si j'en crois les commentaires de tous les amis du Maire, il y a là non seulement le sens de la formule mais aussi celui de prédire l'avenir puisque tous s'accordent afin de convenir que le chiffre de 6000 participants annoncé avant le rassemblement, est bien devenu le chiffre des participants. Nous en sommes rendus au point où personne ne doute plus de rien, et où le journaliste chargé de relater les festivités s'en rapporte à la sagesse des réseaux sociaux... Extraordinaire qualité de l'information.


Dans le temps, il y avait les chiffres de la Police et ceux des organisateurs.

A Nice cette année, il y a le chiffre d'un organisateur, et comme ni la presse régionale ni la Police Nationale n'osent le contredire, on s'en remet à... Facebook et Twitter pour le valider par "amis" interposés.

"Nous vivons une époque moderne", comme l'aurait dit le regretté Pierre DESPROGES.


Ceci dit, je vous renvoie à la lecture de l'article complet, surtout pour celles et ceux qui aiment les effets d'annonce. Car c'est réellement ainsi que l'on fonctionne en cette fin d'été.

Rien de solide, tout est sonore.

Le battage et la rumeur sont les bases d'une propagande réussie, ne l'oublions pas.


"Bénéfice inattendu" de cette communication personnelle érigée en information, nous avons enfin pu sortir des commentaires aussi stériles que stupides dont tous les grands médias nous on rebattus les oreilles en août avec "le barbecue".

Notez tout de même, que cette fausse polémique - organisée pour masquer le vide abyssal de l'information autorisée de publication dans les grands médias fin août - s'inspire (de très loin) d'une vraie théorie scientifique qui se nomme "L'effet barbecue".


Cette théorie très sérieuse (celle-là) est enseignée par exemple à l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL), en Suisse, dans le cadre d'un cours sur les mobilités et l'aménagement des territoires humains.

Aucun rapport avec le sexe des anges ou la testostérone.


En résumé, la vie urbaine (sans barbecue) produit des citoyens ayant beaucoup plus envie et besoin de voyages que chez les gens (en espaces urbains moins concentrés) disposant d'un barbecue. Cet "effet barbecue" influe notamment sur tout ce qui touche à la mobilité, donc au calibrage des voies publiques et moyens de déplacement. C'est tout sauf la farce grotesque dont on nous a gratifiés cet été.

Les conséquences sont fortes pour imaginer les infrastructures urbaines de demain.


J'avais suivi ce cours, fort intéressant, qui date de plus de dix ans et dont la valeur scientifique est reconnue dans le cadre de titres universitaires.

Mais ça... c'est en Suisse.

Petit pays étranger à qui nos dirigeants français donneraient des cours de gestion.

Évitons d'ajouter "s'ils osaient", car ils osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît.


En attendant, nous avons tout de même réussi le prodige fort européen de prendre des "sanctions économiques" contre la Russie qui nous ruinent à court terme, en favorisant les intérêts économiques des États-Unis d'Amérique (USA) sans pour autant ruiner ceux (les Russes) qui devaient les subir en premier.

Ne parlons pas de toutes ces armes offertes; revendues à bon prix et sans aucun contrôle de destinataire final qui finiront par nous revenir sur le museau via les réseaux de l'Est du crime organisé.

Je ne le souhaite pas, évidemment. Mais c'est un vrai souci.

Pistolets-mitrailleurs ou fusils d'assaut sont déjà ennuyeux. Si un missile antichar détruisait un train, ou qu'un SATCP "descende" un avion de ligne, avec des marquages français sur les déchets de tir... plus personne n'ironiserait. Surtout si au final il y avait des morts français.


Nous allons aussi accroître notre dépendance énergétique en achetant au prix fort l'énergie qui va immanquablement nous faire défaut dès cet hiver... auprès de dictatures politiques plus ou moins orientales.

Ou bien, auprès d'un très grand pays allié et ami de la France Outre-Atlantique, avec du gaz de schiste pas écologique et pas vraiment bon marché.

Il y a des vrais choix à faire pour avancer.


Joël DICKER est l'auteur de "La vérité sur l'affaire Harry QUEBERT", excellent roman. A lire.


C'est cela "la fin de l'abondance" dont l'élite dirigeante et éclairée de notre pays passé sous des fourches caudines financières, se gargarise à son de trompes???


Il n'y a pas "fin de l'abondance".

Il y a une fois de plus mauvaise gestion, par des gens dont la question qui reste à se poser est surtout de savoir s'ils sont achetés ou vendus.


Ils auraient tort de se priver, puisque les électeurs français leur ont redonné 5 ans de pouvoir, validant ainsi l'excellente qualité de leur gestion des stocks de masques en papier, par exemple, pour ne pas parler du désastre national que représente leur gestion du système hospitalier français.

Désastre clairement mis en lumière pourtant, lors de la crise dite de la COVID-19.


De véritables génies, dont certains ont fait fortune au moment de vaccinations qui sont merveilleuses, sinon d'efficacité du moins en chiffre d'affaires pharmaceutiques.

Aucun complot là-dedans.

Juste une vente forcée d'excellents produits, qui n'empêchent pas les gens de retomber malades chaque année depuis.


Vous l'aurez compris; entre les dissertations sur la masculinité du barbecue, la "fin de l'abondance", et la violente douleur que nous allons tous ressentir avec la hausse très efficacement ciblée des prix de toutes les énergies, la saucisse aura du mal à passer... quel que soit l'orifice choisi.

La rentrée sera dure.


Je suis et reste un démocrate convaincu, et je respecte nos institutions.

Pour moi (et peut-être pour vous aussi) ce sont les électeurs qui décident, en quelques occasions, des vrais choix pour notre pays. Après, il faut suivre.


Combien de temps, combien de désastres de cette ampleur seront nécessaires, avant que nos compatriotes cessent en majorité (pour celles et ceux qui vont voter) de suivre les injonctions de quelques boursicoteurs improvisés hommes d’État?



J'ose espérer que la prochaine échéance, les prochaines échéances, seront les bonnes.

Message personnel à un ami, Jean LASSALLE pour ne pas le nommer, et à Résistons! :

"Courage, on les aura".

Peu m'importe que cette phrase - réellement historique - date du 10 avril 1916.

Peu m'importe le grade et le nom de celui qui l'a signée - et qui a tenu parole - à l'époque.

Plus d'un siècle plus tard, la France est à nouveau dans le creux de la vague.


Même si c'est encore la torpeur estivale qui domine pour masquer la malfaisance, il va falloir se réveiller: L'été a été chaud; l'hiver sera froid.


Ou alors, allons-nous laisser le pays à des hommes de paille?

Réponse à la prochaine élection.


Bises aux dames,

celle dont la parole m'a guidée pour composer mon bouquet cette semaine, à qui je pense en particulier,

et salut aux messieurs.


Didier CODANI


A Nice, ce samedi 3 septembre 2022.



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