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Dans le blues et le froid

Le froid est là, avec en Corse la neige et la glace.

Des images auxquelles les vacanciers sont peu habitués.

Il est vrai que des vacanciers en Corse fin janvier, il n'y en a pas tant.


C'est dans ce moment, que l'on croit que l'île dort.

C'est au cœur de cet hiver, qu'en réalité elle se retrouve.

Je crois vous en avoir dit un mot de ces soirées où tout le monde peut se retrouver le temps d'un peu de musique dans la nuit, à la maison ou dans l'église du village, sans autre drogue qu'un Casa ou un Cap, suivi d'un coup de rouge ou d'un vin chaud.

Des soirées où l'on ne casse rien sauf la monotonie des jours, sans considérations d'âge.


La dernière fois c'était à Vulpaghjola, en Haute-Corse, si je me souviens bien.

Dans une église.


Ne l'oublions pas, l'église ou la chapelle du village, ce n'est pas qu'un lieu de culte.

C'est aussi l'endroit où l'on se trouve et se retrouve avec une part de l'âme de la Pieve.


Sur le continent, c'est bien différent.

On pianote sur un portable, on essaie de briller dans des "réseaux sociaux", ou dans une bande qui met le feu partout ou elle peut; et pas toujours au sens figuré, hélas.

Le paradis devient artificiel. Il va dépendre d'une poudre ou d'une résine, suivant les cas.


Actuellement le sujet à la mode c'est "la retraite".

France entière, tous ceux qui ont moins de 60 ans, a du mal à s'assoir, tellement on la leur a enfoncé profond, "la retraite".


Ne croyez pas qu'on en parle maintenant par hasard.

Les périodes de grand froid ou de grande chaleur dissuadent les gaulois de manifester.


Bien sûr cette fois c'est un peu trop gros pour que ça passe comme un suppositoire.

Il faudra de la vaseline verbale de bonne qualité, et quand bien même, cela ne passera pas bien.

Mais ce n'est pas bien grave; on se retrouve comme au début du XXe siècle, comme le clamait un vieux chant: "Je tiens tout dans ma main, j’ai la police"...


Voyez comment furent balayés les "gilets jaunes".

Voyez comment est émasculée la presse.

Au sens propre, car je crois bien qu'il a fallu amputer un journaliste d'un testicule à la suite d'un coup de matraque trop violent tout récemment.

Pas de chance, pour une fois que c'en était un qui en avait...


Voyez aussi comment on a sauvé, de la tête aux fesses, une ministre qui était clairement accusée.

Mais il est vrai que les français ont réélu le chef de bande qui était bien plus responsable qu'elle. Alors, si lui s'en tire à la majorité des votants, pourquoi s'acharner sur la piétaille?

Je vous pose bien la question.


Inutile de disserter, la Messe est dite.

Si j'ose m'exprimer ainsi alors que la manigance est conduite par une tribu de financiers.


Dans cet hiver froid (comme tous les hivers le sont) j'essaie de rester au chaud.


Au chaud dans mon cœur, en reprenant le dialogue que mes sentiments m'inspirent, quand je retrouve une personne digne de ma confiance et de mon estime.

J'en arrivais à croire qu'elle n'existait pas, qu'elle n'existait plus. Que je l'avais perdue...

Or, peut-être qu'elle existe.



C'est pour elle qu'il y a de nouveau une rose rouge dans mes fleurs, au coin du feu.

Est-ce qu'elle la mérite?

Est-ce que je la mérite?


Chaque fois que j'en suis loin, je me dis que je vise encore et toujours trop haut dans ma vie.

Et puis, si je vois son sourire, j'oublie tout le reste...

Chaque fois que j'en suis près au point de voir ses yeux, je me dis que si je rate le soleil, j'aurai au moins eu la chance d'avoir vu les étoiles.


Vous m'épargnerez vos réflexions médisantes sur la lune, surtout en plein jour. Merci.


J'ai la rose et les rêves que je peux.

Chacun de nous devrait avoir la chance de chérir une rose.

Même si ce n'est qu'une fois dans une vie.


J'ai eu cette chance deux fois, et deux fois je l'ai perdue.

Comment puis-je encore oser souhaiter une troisième espérance?

Parce que :"Se son rose fioriranno"? Un peu d'italien dans ce monde aseptisé.

"C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait la rose si importante".

La pensée de Saint Exupéry me revient, elle aussi. Retour régulier, de cette phrase si vitale.


Un peu comme le chat.

Natale est repassé ce matin. Pour le petit-déjeuner. Pas effarouché. Ventre affamé...

Ce Chartreux entend très bien. Notez la position de l'oreille, et le regard en veille.

Il n'entre pas, mais il profite bien de l'aubaine.


Tout ceci fait que le "blues de janvier" n'a pour moi pas tant d'effets. Pas tant de froid.

Je garde des fers au feu.

Je ne m'enflamme pas.

D'ailleurs, pour le chat comme pour le reste... C'est par le cœur, pas par les fleurs ou les cadeaux, que l'on parvient à se rapprocher.


Comme nous sommes toujours en période de vœux, jusqu'au 31 janvier, je voulais aussi vous souhaiter ceux que Jacques BREL avait exprimés en 1968.

Je retiens, en passant, de Jacques BREL, l'envie furieuse de réaliser quelques rêves.

C'est là tout le mal que je vous souhaite, moi aussi.


Pensez à vous, vivez dans le présent en vous projetant un peu, pour le plaisir, dans le meilleur avenir possible.


"Tout le bonheur du monde" comme dans la chanson de Mike, Sinsemilia, et Numéro 9:

"On vous souhaite tout le bonheur du monde

Et que quelqu'un vous tende la main

Que votre chemin évite les bombes

Qu'il mène vers de calmes jardins.


On vous souhaite tout le bonheur du monde

Pour aujourd'hui comme pour demain

Que votre soleil éclaircisse l'ombre

Qu'il brille d'amour au quotidien"...


Bises aux dames, avec une place à part pour une, là où est ma rose.

Salut aux Messieurs, ceux qui croient, qui rêvent et qui écoutent les autres, en premier.


Didier CODANI



A Nice, ce dimanche 22 janvier 2023 après 22h00






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