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Cuisine pour une amie

Il ne fait pas beau sur la Côte d'Azur ce dimanche.



Il m'est venu sous ce crachin Breton un peu froid, l'idée de saucisses avec des haricots à midi.


Alors je n'hésite pas, je regarde mon livre magique. Celui que je garde dans la cuisine.

Un peu comme le boitier rouge en cas d'incendie: "Du pain, du vin, des oursins."

Nicolas STROMBONI. Un (bon) génie...

LE remède contre la météo médiocre et le moral en baisse.



J'ai vite trouvé la belle photo de ce que je voulais faire cuire. Celle qui est sous le titre.

Après quoi, j'ai commencé à faire le tour du placard.

C'est là qu'on en arrive à devoir comparer ce que j'ai, et ce que j'aimerai faire.

Un peu comme quand vous regardez votre feuille d'impôts et votre compte en banque.

Votre percepteur vous trouve toujours plus riche que votre banquier. Cela ne rate jamais.



Le bilan est aussi rapide qu'implacable.

Déjà, pour le vin, je n'ai au fond du frigo qu'un improbable "Les Grumes" récupéré à bas prix chez "Nicolas". Avantage de "Nicolas" même quand c'est à (très) bas prix ils maintiennent une bonne qualité. Je le sais vu que cette bouteille ne descend que d'un verre le dimanche depuis que je l'ai achetée. Un verre (parfois deux) le dimanche c'est une cadence gastronomique symbolique et économique.

La bouteille peut durer un mois. Et n'en déplaise à tous les "coupe-chiasse" de la création cela ne tue personne, ou alors très lentement.

Ça tombe bien. Sur ce chapitre, je ne suis pas pressé...


"Nicolas", c'est moins bien (mais vraiment bien moins cher) que le Comte PERALDI d'Ajaccio AOC que j'aurais aimé - même si on en trouve aussi chez "Nicolas" - mais comme je ne veux pas sortir sous la pluie pour faire ma tambouille... Faute de PERALDI ce sera ça.


Ensuite les haricots.

Catastrophe; je n'ai pas de "Soissons". Je fouille un peu... et comme j'ai pratiquement la collection complète des haricots "Cassegrain"je finis là aussi par trouver un "ersatz" convenable. J'hésite entre haricots rouges et haricots coco préparés à la sauce tomate.

Je choisis les haricots coco qui me semblent plus proches des "Soissons" même si la taille est ridicule en comparaison. En prime, la sauce tomate est fournie.


Reste la touche personnelle pour un goût un peu différent.

La feuille de laurier de chez Monsieur CASSEGRAIN généreusement offerte dans la boite de conserve, c'est bien. J'ajoute quand même une pincée d'herbes du Maquis. C'est mieux.

Myrte, Thym, Romarin, Laurier (en supplément ); j'en ai toujours un fond de pot en cuisine.



Pour celles et ceux qui détaillent les photos, le dernier antibiotique naturel c'est le miel.

Non; ce n'est pas le mi-cho-ko caramel-chocolat noir. Désolé.


Un oignon jaune, de l'échalote, vu que l'oignon grillé ça "flatte" toujours à l'odeur.

Dans votre cuisine, vous sentez que vous avez cuisiné. Et jusque dans l'entrée, car je n'ai pas un château de 25 pièces à ma disposition. Au reste, vivre dans un château, quel intérêt?

Si on n'a pas un stand de tir à l'arc, un bowling et une piscine couverte, à quoi ça sert?

Passons, quittons la piscine (ma cour commence à y ressembler) et revenons à la cuisine.



Je ne veux pas dire, mais entre la préparation où l'on jette de la boite de conserve dans la poêle et celle où on ajoute les oignons grillés avec les herbes, il y a une autre allure.

Reste à laisser mijoter.

Pendant ce temps, le ciel gris, la pluie, le vent dehors, on s'en moque.


Ce n'est pas une recette, que je voulais vous raconter.

Un homme adulte qui ne sait pas faire cuire une boite de haricots et deux saucisses...

Ce serait comique.


J'ai dit "cuisine pour une amie" ce qui est différent. Parce que c'est ce que j'aurai aimé lui cuisiner si j'étais chez elle, pas chez "Cézanne" à Dbayeh; pour l'aider à passer un moment difficile et le transformer en un moment plus joyeux, rempli d'espérance pour elle et sa famille.


N'imaginez pas une romance inutile. Même si c'est vrai qu'en France le moindre bobard passe mieux s'il évoque une paire de jolies jambes montées sur talons de 10cm à l'horizon.

N'imaginez pas non plus une teneur sexiste dans mes propos.



Je veux simplement soutenir une amie dans une épreuve, à 2.600 kilomètres de chez moi.

On peut le faire en pleurant, moi je le fais en cuisinant des saucisses, de Montbéliard.


Pardon à celles et ceux qui souhaitaient lire une critique politique ou professionnelle.

Je sais parfaitement que le Grand Prix de France du détournement de fonds publics est en cours pas loin de chez moi.

Je connais même un élu qui est en "pole position" avec le Parquet juste derrière...

Mais je n'ai pas envie d'en parler.

Je n'ignore pas. Je n'oublie rien. Vous voyez, j'en ai écrit 5 lignes.

Mais quand une enquête est en cours, sauf si on est journaliste, on ne gagne rien à en parler.


Je respecte la présomption d'innocence, le secret de l'instruction, à charge et à décharge.


Dans un procès haineux, un de mes camarades qui fait de la politique, m'a expliqué tout ce qu'il avait vécu durant des années, tout ce que sa famille avait enduré. Jusqu'à ce qu'il soit démontré que le dossier était une cabale, et qu'il soit totalement innocenté.

Oui il est innocent, mais on lui a fait du mal, à lui et aux siens. Cela ne s'efface jamais.


Si vous prenez une feuille de papier blanc neuve; elle est belle et lisse.

Si vous la roulez en boule, cela devient une boule de papier.

Si vous la dépliez soigneusement, elle redevient une feuille de papier.

Mais vous n'arriverez jamais à lui rendre son aspect lisse d'origine.

Alors je fais attention à ce que j'écris. Pour ne froisser personne.


J'écris sur les saucisses et les fayots. Plus souvent de Nice que de Montbéliard; quoique...

Les uns prétendent parfois changer le monde, les autres suivent et approuvent, toujours.

Moi je regarde, et je fais cuire à feu doux, en attendant de déguster.


Bises aux dames, à deux en particulier, dont une pour laquelle je prie toute cette semaine.

Baadak ala bali. Tu es toujours dans mon esprit. Toi et les tiens.

Une dont je crois que si elle avait le pouvoir de lire mes pensées, elle s'y verrait souvent.


Salut aux messieurs, avec une mention spéciale à Gordon COURTINE le "Guide Michelin du Moyen-Orient"; enfin n'exagérons rien. Du Liban et de L'Orient; c'est déjà magnifique.

Je lui ai emprunté l'image en anglais sur sa page Facebook presque par hasard, et il m'a indirectement motivé hier pour écrire ce billet de blog en ce dimanche pluvieux.

Un chic type qui écrit bien. Bien mieux que moi sur la cuisine, c'est certain.



Didier CODANI


A Nice, ce dimanche 28 avril 2024, 15h00


P.S.: Je vous confirme que la recette est bonne, après dégustation:

Vous oubliez vos soucis pendant trois heures, et il reste du rosé à la fin.


N.B.: Le texte en anglais un peu plus haut dit:

"LA PLACE D'UNE FEMME EST A LA CUISINE

Assise avec ses pieds en l'air, sirotant un cocktail et regardant son mari cuisiner le diner."

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