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Abus sexuels sur mineurs et secret de la confession


J'ai entendu, comme beaucoup, cette campagne qui se veut de lutte contre la pédophilie, et qui est réellement bien plus orientée pour attaquer l’Église Catholique que pour toute autre chose.


Nous pourrions parler de Science Politique, d'enseignants, de grandes écoles, des trois en même temps... voire même de textes intéressants tirés d'ouvrages que l'on dit sacrés.


Curieusement il n'en est pas dit un mot en ce moment.


J'ai aussi entendu une forme de défense assez maladroite que des clercs comme des laïcs invoquent, en prenant en référence le secret de la confession.


Je crois utile d'écrire publiquement que dans le cas d'abus sexuels sur mineurs, tels que visés spécialement par l'article 226-14 du Code Pénal Français, le recours au secret de la confession n'a aucune justification légale.

Le secret de la confession est protégé, comme le secret professionnel, par l'article 226-13 du Code Pénal Français. Mais dans le cas des abus sexuels sur mineur, il n'y a plus de secret possible.


En toute bonne foi, j'ai eu une discussion avec un croyant qui estimait que le secret de la confession dans l’Église Catholique était absolu et couvrait jusqu'à de telles abominations.

Je lui ai donné les éléments démontrant que l’Église Catholique, depuis bien vingt ans a rejeté formellement et catégoriquement toute "couverture" de ces actes abominables.


La Congrégation pour la Doctrine de la Foi a en particulier rédigé une lettre circulaire à ce sujet le 3 mai 2011, publiée par le Palais du Saint Office, au Vatican.

Sciences Po à Paris, n'aurait su mieux l'écrire...


Il y est notamment écrit:

".../...

e) La coopération avec les autorités civiles :

L’abus sexuel de mineurs n’est pas seulement un délit au plan canonique. C’est aussi un crime qui fait l’objet de poursuites au plan civil. Bien que les rapports avec les autorités civiles diffèrent selon les pays, il est cependant important de coopérer avec elles dans le cadre des compétences respectives. En particulier, on suivra toujours les prescriptions des lois civiles en ce qui concerne le fait de déférer les crimes aux autorités compétentes, sans porter atteinte au for interne sacramentel. Bien sûr, cette coopération ne se limite pas aux seuls cas d’abus commis par les clercs ; elle concerne également les cas d’abus impliquant le personnel religieux et laïc qui travaille dans les structures ecclésiastiques."

.../...


Je reste convaincu que comme le disent et répètent des Papes successifs depuis vingt ans, et comme l'édicte clairement le Droit Canonique, ces pratiques sont exclues et à exclure de la Chrétienté.

Tout comme (le texte qui précède le prouve clairement) il n'y a aucun refus de coopérer avec les autorités civiles.


C'est pourquoi je vois l'actuelle "campagne de presse" menée au sujet de ces abus comme plus orientée sur un dénigrement spécieux de l'Église Catholique que sur la protection des victimes.

Il me semble important de ne pas donner de grain à moudre ou de pages à imprimer en se retranchant sur un secret de la confession qui n'est pas de mise en cas d'atteinte sexuelle sur des mineurs, tout en devant rester absolu - comme la Loi Française le reconnaît elle-même - sur d'autres sujets.


Relisez le Code Pénal (article 226-13 du Code Pénal en France) et relisez le Droit Canon.

Ensuite, réfléchissez-y calmement.

Enfin, parlez, si vous avez quelque chose de plus beau à dire que le silence...


Cordialement,



Mercredi 6 octobre 2021

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