top of page

11 novembre 2022 entre mémoire et migrants

Nous sommes le vendredi 11 novembre 2022 et deux informations se disputent la "une" de l'actualité: Le débarquement "pour la première fois" de migrants sur le sol français, et la commémoration de la victoire contre les Allemands en 1918.


Une de ces deux informations est vraie: Nous avons bien signé l'armistice avec les Allemands, qui mit pratiquement fin à la première guerre mondiale, le 11 novembre 1918.

L'autre information est fausse: Ce n'est pas la première fois, loin de là, que nous avons assisté à un débarquement de migrants directement sur le sol français.


L'une des premières fois, je m'en souviens fort bien car j'étais en service, c'est l'échouage volontaire de l'"East-Sea", le 17 février 2001, il y a plus de 21 ans, près de Saint Raphaël.

Je cite:

"Le 17, l'East-Sea, un navire battant pavillon cambodgien, et parti une semaine plus tôt d'Iskenderun, en Turquie, s'échoue sur une plage proche de Saint-Raphaël (Var) avec à son bord 908 immigrés clandestins, pour la plupart des Kurdes se disant irakiens. .../..."

Ma source (pour une fois que je peux la citer): Encyclopaedia Universalis.



Pour plus de détails, vous pouvez aller voir là:

L'article a plus de vingt ans. En vingt ans, ce qui était annoncé a continué d'arriver.



Le regretté Jean RASPAIL (1925-2002), Officier de la Légion d'Honneur, capitaine de frégate, écrivain, journaliste et explorateur, entre autres titres et qualités; a écrit "Le camp des Saints" entre 1971 et 1972, dans le Var. Il y décrit, avec une qualité d'écriture rare, ce qui deviendra le scénario de l'arrivée de l'"East-Sea" en 2001. Heureusement, avec beaucoup moins de monde (seulement 908 personnes) à bord.


Vous dire ce que je pense de ces incursions navales payée à des "passeurs" pour alimenter sciemment de véritable lignes de "ferries"d'esclavagistes en méditerranée, c'est facile.

Depuis 2018 j'ai écrit des billets réguliers à ce sujet.



C'était déjà la reprise de messages précédents sur le même sujet.

Depuis des années, on fait subir à la Grèce et à l'Italie, sans oublier l'Espagne, une véritable invasion organisée.

Vous avez le descriptif documenté dans mes billets des quatre à cinq dernières années.

Au moins un par an, pour bien le dire, mais sans lasser mes lecteurs.

Celui que j'ai publié sous forme de billet de blog MEDIAPART est un des plus complets.


Rien n'a changé, Mesdames et Messieurs, on nous prend toujours autant pour des imbéciles.

C'est fait au vu et au su du monde entier, j'en ai mis les preuves en ligne.

Positionnement du bateau "Ocean Viking" quasiment en temps réel. A 20h28 il était en mer dans la rade de Toulon.

Notre Marine (comme d'autres) sait où sont tous les bateaux et à quoi ils ressemblent. Cette capture d'écran le prouve.


La technique des passeurs qui font du cabotage pour mener les migrants en limite des eaux territoriales de pays d'Afrique incapables - par corruption ou manque de moyens - de les stopper c'est connu.

Les "humanitaires" financés par quelques grosses fortunes notamment des USA qui prennent rendez-vous pour "récupérer" les canots en haute mer, on les connait.

On parle généralement très peu du budget de ces "humanitaires" car des bateaux comme "Aquarius" en son temps ou "Sea Viking" maintenant ça coûte cher.

Rien que le pétrole pour les faire tourner.

Qui paie?

Allez-y, cherchez. Vous allez trouver car "ils" se moquent de vos investigations individuelles.

Les États concernés, finalement, subissent à gogo sans réagir.

Pourquoi?


Pourquoi aussi nous dire que "C'est la première fois"?

Les mauvais journaux ou mauvais journalistes, c'est pour ramasser des clics de souris ou vendre du papier. Tous les journalistes ne sont pas mauvais, mais les grands groupes de presse ne sont plus indépendants. Il faut aussi que je vous le prouve? Non. Vous le savez.


Après il reste les politiciens qui à droite crient au scandale (qu'ils connaissent par cœur et en détail depuis plus de 4 ans au moins) afin de récolter des votes et des sympathies.

A gauche, la main sur le cœur, toujours pour récolter des voix (chaque voix aux élections leur rapporte au final des Euros payés aux partis en fonction du nombre des votants pour eux) et donc de quoi exister politiquement.


Chaque camp, depuis que ce véritable scandale existe, a eu l'occasion d'être au pouvoir.

Qu'ont-ils fait d'efficace? Rien de sérieux. Rien qui donne un vrai cap bien tenu.


Ensuite il y a les gens qui finissent par comprendre que tout le monde y trouve son compte.

Tout le monde, sauf vous et moi quand le flot arrive à notre porte.


Nous avons des lois.

Soit elles sont bonnes et appliquées, soit si elles sont mauvaises et il faut que nos élus les changent démocratiquement.

En tous cas jouer avec les électeurs en nous prenant pour des idiots cela ne marche plus.

Ce n'est pas un argument "de droite" ou "de gauche", c'est un choix de société.


Voulez-vous aller vous faire soigner par Sayid "le médecin qui manquait à ton village Alsacien"? Il serait temps de répondre par OUI ou par NON.


Ensuite savoir ce qu'on en fait, du Docteur Sayid, parce que c'est un être humain.

Pas de la nourriture pour les poissons en Méditerranée.


Je vous parle ici de mémoire, mais bien des français ont autant de mémoire qu'un poisson rouge, et c'est le dernier qui a parlé qui a raison... Il faut répéter et répéter, inlassablement.


 

Cette répétition, c'est aussi la raison d'être de nos commémorations.


Ce 11 novembre 2022 à Nice, nous étions nombreux sur le parvis du Monument aux Morts.

Oui, nombreux.

Le souvenir n'est pas mort, on a ravivé la flamme.

Il ne faut pas oublier pourquoi.


Parce que nous avons une vraie guerre de haute intensité en Europe actuellement.

Ce n'est pas rien, et notre fausse neutralité de livreur d'armes à l'Ukraine ne nous sauvera de rien. Les guerres par procuration finissent souvent mal.

Pendant la guerre froide, elles se passaient loin. De nos jours, elles se passent très près.

Trop près pour qu'on les ignore.


La mémoire des guerres, c'est celle des combattants.


En ce 11 novembre 2022 n'oublions ni nos anciens de 39-45, ni ceux de Corée, d'Indochine, d'Algérie, et maintenant des OPEX; les OPérations EXtérieures.

J'en ai fait - modestement - ma part.


Nos grands anciens nous quittent.

Peu à peu, lentement car ils sont solides, mais les pages se tournent.


Ce n'est pas un hasard si nous voyons arriver aux cérémonies des "cadets" d'armes, d'armées, ou d'associations patriotiques.


Je pense en particulier aux cadets de l'Union Nationale des Combattants.

Ils sont les graines que nous avons plantées il y a plus de dix ans et moins de vingt ans.

Il faut continuer à les soutenir, continuer à entretenir la mémoire de ce qui fut l'actualité des combats... et maintenant des pages entières de l'histoire de France.

Les menaces changent, les conflits changent, ils sont celles et ceux qui y feront face demain.

Pour gagner, pour tenir, pour continuer à tracer droit le sillon dans les champs d'honneur.


Ce texte est déjà bien trop long pour des cadets et toujours trop court pour des anciens.


En passant, un mot pour remercier toutes celles et tous ceux qui ont aidé à soutenir un vieux camarade qui n'a pas pu rester debout durant toute la cérémonie à Nice ce matin.


Il va bien, il va mieux.

Dans sa tête, dans son cœur, il a toujours vingt ans.

Sauf qu'il avait vingt ans il y a soixante ans.

Moralement, il les a toujours, ces vingt ans; physiquement c'est plus dur.

Il est encore là, il est toujours là; que son exemple nous inspire.


Bises aux dames, celles qui supportent ce vendredi l'abondance de ma messagerie en particulier.

Salut aux messieurs, ceux qui sont encore là, ceux qui sont toujours là, en premier.

Contre vents et marées...


Didier CODANI


A Nice, ce 11 novembre 2022, en fin de soirée.



Shadow on Concrete Wall
bottom of page